En France, hors grossesse, le suivi gynécologique n’est pas obligatoire. Il est pourtant recommandé de consulter régulièrement un gynécologue ou une sage-femme, et de participer aux campagnes de dépistage organisé. Frottis, mammographie, dépistage IST… En quoi ces examens consistent-ils ? A qui s’adressent-ils ? A quelle fréquence les réaliser ? Explications, car une femme avertie… en vaut deux !

 

Le frottis

Comment ça se passe ? L’examen est réalisé par un gynécologue ou une sage-femme. Après la mise en place d’un spéculum dans le vagin, un prélèvement superficiel de cellules est effectué au niveau du col de l’utérus à l’aide d’une petite brosse ou d’une spatule. Dissous dans un milieu liquide spécifique, le prélèvement sera ensuite analysé par un laboratoire.
Pourquoi ? Le papillomavirus humain (HPV) est transmis lors de relations sexuelles. Il est à l’origine de lésions qui peuvent évoluer vers un cancer du col de l’utérus. Le frottis pratiqué régulièrement permet de détecter les cellules anormales et de proposer rapidement un traitement.
Pour qui ? Le frottis est conseillé aux femmes entre 25 et 65 ans, même pour celles qui ont été vaccinées contre les papillomavirus humains, car le vaccin ne protège pas contre tous les types de HPV.
A quelle fréquence ? Les deux premiers frottis se pratiquent à un an d’intervalle. En l’absence de problème, il peut ensuite être réalisé tous les trois ans. Votre gynécologue ou votre sage-femme peut vous conseiller un autre rythme selon votre histoire personnelle ou en cas de signes suspects : saignements, lésions sur les organes génitaux ou l’anus…

 

La mammographie

Comment ça se passe ? L’examen s’effectue dans un centre de radiologie agréé. Le radiologue réalise une palpation des seins puis deux radios de chaque sein. A l’issue de l’examen, une première interprétation est possible mais dans le cadre du dépistage organisé, les clichés seront interprétés par un second médecin pour confirmer le diagnostic.
Pourquoi ? La mammographie permet de dépister des nodules, à l’origine du cancer du sein.
Pour qui ? La mammographie est conseillée aux femmes entre 50 et 74 ans, ou plus précocement selon l’histoire personnelle de chacune.
A quelle fréquence ? A partir de 50 ans, il est conseillé de pratiquer une mammographie tous les deux ans, et tous les ans pour les patientes à risque. Cependant, consultez votre gynécologue ou votre sage-femme sans attendre ce délai si vous observez une rougeur de la peau au niveau de la poitrine, un écoulement de mamelon, ou si vous sentez une masse lors de la palpation de votre poitrine.

 

Le dépistage des IST (Infections Sexuellement Transmissibles)

Comment ça se passe ? Deux types de dépistages peuvent être proposés :
• Une prise de sang, qui permet de rechercher les anticorps dans le sang.
• Un frottis vaginal permettant de rechercher le germe après une mise en culture du prélèvement.
Pourquoi ? Les Infections Sexuellement Transmissibles n’ont pas toujours de symptômes visibles, c’est pourquoi un dépistage est indispensable après chaque prise de risque. Une prise de risque est un moment où vous avez pu être directement en contact avec des infections. Vous prenez un risque en ayant des rapports sexuels sans préservatif et sans connaître le statut sérologique de votre partenaire ou en ayant un contact direct avec une lésion.
Pour qui ? Pour tous, homme et femme, et à tout âge !
A quelle fréquence ? A la suite d’une prise de risque, contactez au plus vite votre médecin, les urgences, un centre de dépistage ou un planning familial, afin d’évaluer les risques encourus avec un professionnel.

 

Et pour la pilule ?

Les gynécologues et les sages femmes peuvent vous renseigner et vous prescrire un contraceptif.
La pilule peut être prescrite pour 12 mois et ne nécessite donc, en l’absence de problème particulier, qu’une visite annuelle dès que la pilule donne satisfaction.
Un bilan sanguin doit être effectué dans les 3 à 6 mois après le début de la prise d’une pilule puis tous les 5 ans ou au rythme que vous conseillera votre médecin, votre gynécologue ou votre sage-femme.

 

Le dispositif intra utérin ou stérilet

Généralement peu connu sous ce nom-là, le DIU est pourtant l’une des méthodes contraceptives actuelles les plus efficaces. Plus communément appelé stérilet, leDIU (ou dispositif intra-utérin) possède de nombreux avantages.

Il est mis en place dans l’utérus par un médecin généraliste ou un gynécologue, et une fois installé, il est peut être laissé en place durant plusieurs années. Sa présence perturbe la progression des spermatozoïdes, la fécondation, et empêche l’implantation d’un ovule éventuellement fécondé dans la muqueuse utérine.

Le DIU ou stérilet à la forme d’un « T » et mesure entre 3 et 5 centimètres de long. En fonction de la taille de l’utérus (chez une femme n’ayant pas eu d’enfant, son utérus est plus petit).
Il est généralement constitué en cuivre et en plastique.

En fait, il en existe deux typesde dispositifs intra-utérins :
> Les DIU en cuivre.
> Le DIU hormonal.
Celui-ci contient une hormone – de la progestérone – libérée localement en petite quantité. Ce stérilet hormonal rend plus épais la glaire au niveau du col de l’utérus et gène davantage la progression desspermatozoïdes. Il diminue aussi les règles… jusqu’à les supprimer complètement chez certainesfemmes.

Le DIU est un moyen de contraception efficace qui peut être mis en place chez l’immense majorité desfemmes (sauf infection génitale, malformation utérine, saignements vaginaux inexpliqués…). Le DIUhormonal est contre-indiqué en cas de phlébite, embolie pulmonaire, cancer gynécologique (sein, ovaire, utérus), pathologie du foie.